Festival Asse Arcadie 2025

Programme

Le premier concert le 19. et 20. avril 2025

Et le deuxième concert le 7. et 8. juin 2025

Né le 3 décembre 1729 à Olot de Porrera en Catalogne, le Padre Antonio Soler est l’une des personnalités les plus marquantes de la musique espagnole du XVIIIème siècle. On peut considérer que Antonio Soler est l’héritier de la grande tradition musicale espagnole. Tout jeune encore, il est engagé comme maître de chapelle de la cathédrale de Lérida. En 1752, alors âgé de 23 ans, il entre dans l’ordre des Hiéronymites et, la même année, est nommé organiste et chef de chœur du monastère de l’Escurial où il demeurera en activité jusqu’à la fin de sa vie en 1785. Entre les années 1752 et 1757, Antonio Soler suit l’enseignement de Domenico Scarlatti, alors fixé à Madrid. Bien que l’influence de celui-ci se reflète dans le style des œuvres écrites par Antonio Soler pour instruments à clavier, il est absolument faux de ne voir en lui qu’un épigone de son maître napolitain. Antonio Soler, en effet, était très lié aux traditions musicales de son pays et l’influence de Naples, alors possession espagnole, n’était pas encore parvenue, à cette époque, à italianiser la musique instrumentale ibérique. La relative proximité de Madrid et le fait que l’Escurial était pendant les mois d’automne le lieu de résidence préféré de la famille royale, ont permis à Antonio Soler d’enseigner le clavecin et l’orgue à l’Infant Gabriel de Bourbon, fils du roi Charles III. Ces rencontres se renouvelèrent plusieurs années de suite et ce furent elles qui donnèrent à Antonio Soler l’idée d’écrire les six concertos pour deux instruments à clavier, destinés à divertir agréablement le prince.

Le titre de « Concertos pour deux orgues » donné à l’ouvrage par Antonio Soler ne doit pas être pris dans un sens trop littéral, car l’écriture ici employée n’est pas plus organistique que celle de ses sonates pour clavecin ou clavicorde. En fait, dans ses compositions pour clavier, Antonio Soler n’a cultivé qu’un seul style, le sien propre, lequel convient à tous les instruments à clavier de cette époque (orgue, clavecin, clavicorde et pianoforte). Ces concertos pour orgues se jouent aussi aux clavecins et,  combinaison combien séduisante que nous avons retenue pour ce concert, sur orgue et clavecin.